Documents pour «La Gibecière à Mots»

Documents pour "La Gibecière à Mots"
Affiche du document La grande Iza

La grande Iza

Alexis Bouvier

10h27min00

  • Romans policiers, polars, thrillers
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836 pages. Temps de lecture estimé 10h27min.
Alexis Bouvier (1836-1892) "Lorsque, dans le vieux quartier du Marais, la nouvelle s’était répandue que la belle Cécile Tussaud, la fille unique de Claude Tussaud, le fabricant de bronzes de la rue Saint-François, allait se marier, épouser le grand Houdard, dit la Rosse, ça n’avait été qu’un cri de stupéfaction et de réprobation. On se refusait à croire à une semblable alliance. Depuis dix ans, tout le monde, dans le quartier du bronze, savait qu’Houdard commanditait la maison Tussaud. On disait même que c’était à la légèreté de la brune Mme Tussaud que cette commandite d’une maison ruinée, discréditée, était due. Seul – assurait-on – Claude Tussaud ignorait cette honte. Mais ce qui scandalisait tout le monde, c’est le bruit répandu que c’était Mme Tussaud qui voulait le mariage de sa fille. On est bavard au Marais ; on disait bien des choses. On disait que Tussaud allait être déclaré en faillite, et qu’il mariait sa fille pour s’associer son gendre et relever sa maison. On disait que la mère indigne mariait son enfant pour conserver près d’elle celui qu’elle aimait... une infamie enfin ! On disait encore que la jeune et belle Cécile aimait avec passion un ancien apprenti de son père, son compagnon d’enfance, presque son frère de lait, le petit Maurice, et, qu’ayant été obligé de renvoyer l’apprenti devenu ouvrier à cause de cela, on se hâtait, car il n’était que temps de marier Mlle Cécile... On disait bien des choses enfin... Mais nous allons raconter, nous, ce qu’on ne disait pas : la vérité." Maurice et Cécile s'aiment depuis l'enfance et espèrent pouvoir se marier. Mais les parents de Cécile décident de l'unir à leur associé : André Houdard dit la Rosse, afin de sauver leur entreprise de la ruine. Les deux amoureux refusent cette décision...
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Contes et récits de ma grand'mère

Frédéric Soulié

2h41min15

  • Romans et nouvelles
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215 pages. Temps de lecture estimé 2h41min.
Frédéric Soulié (1800-1847) "Le 1er mai 1831, à sept heures du soir, une pauvre famille de pauvres gens était rassemblée dans une salle basse qui était l’arrière-boutique d’un serrurier et lui servait aussi de salon, de salle à manger et de chambre à coucher. Quatre personnes étaient assises autour d’une table, sur laquelle était posé un calel, la lampe du pauvre dans le Languedoc, une sorte de coquille à trois becs avec une grande tringle de fer qui se dresse debout à l’un des côtés et qui, grâce à la courbure qui la termine, sert à la suspendre soit à une ficelle attachée au plafond par un clou, soit à la barre de fer qui règne d’ordinaire le long du manteau de la cheminée. Ces quatre personnes étaient silencieuses, et l’une d’elles, la plus âgée, interrompait de temps à autre la reprise qu’elle faisait à un pantalon de gros drap, pour essuyer, avec le coin de son mouchoir à carreaux qu’elle tirait à moitié de sa poche, une larme qu’elle n’arrêtait pas toujours assez tôt pour l’empêcher de tomber sur ses mains. Deux jeunes filles, dont l’une pouvait bien avoir dix-sept ans, l’autre douze, travaillaient à côté de leur mère. La plus jeune tricotait et achevait une paire de bas d’une sorte de laine jaune qu’on appelle étame dans l’Albigeois, car c’est à Albi que notre scène se passe. Une paire de bas d’étame pour un ouvrier, c’est un grand luxe, car l’étame est une espèce de poil doux, luisant, chaud et moelleux comme le cachemire. L’aînée ourlait des mouchoirs de poche en cotonnade bleue, et de temps à autre quittait son ouvrage pour surveiller un pot où bouillait un morceau de mouton, deux cuisses d’oie conservées dans de la graisse, un peu de lard et des choux. À deux pas de la table, sur une huche à serrer le pain, sorte de grand coffre qui s’ouvre par un couvercle comme une malle ; sur cette huche était une longue corbeille, comme celle dont les pâtissiers se servent pour transporter leurs gâteaux. Cette corbeille était intérieurement recouverte d’une serviette de toile blanche, et sur la toile était répandue une épaisse bouillie qui était devenue ferme en refroidissant ; à côté était une assiette avec une petite provision de saindoux et une soucoupe avec une demi-livre de cassonade brune. Tout à fait au coin de la huche, la pâle lueur du calel faisait reluire le goulot de deux bouteilles de vin. Il y avait une fête assurément dans la maison." Recueil de 9 contes et récits : "Le tour de France" - "Le cocher du maréchal C..." - "La poupée de la fête aux Loges" - "L'orpheline de Waterloo" - "Le louis d'or" - "Louis Jacquot" - "Le roi Jean" - "Le conseiller au parlement" - "La mort de Duranti"
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Affiche du document Le pèlerin de Saint-Anne

Le pèlerin de Saint-Anne

Pamphile Lemay

6h27min45

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517 pages. Temps de lecture estimé 6h28min.
Pamphile Lemay (1837-1918) "Le 24 mai 1837, Eusèbe Asselin arrivait de la ville, et nous apprenait que le bateau de Jean-Baptiste Daigle, que l’on appelait toujours Paton, chez nous, avait chaviré et que plusieurs personnes de la paroisse s’étaient noyées. Vous savez que l’on n’allait guère à Québec qu’en bateaux à voiles ou à rames, il y a quarante ans. On voyageait encore de la même façon primitive il y vingt-cinq ans ; et le premier vapeur qui vint chez nous, le Rob Roy – un nom formidable –, eut une rude concurrence à soutenir contre les petits vaisseaux de Mathurin et de Paton. La routine, voyez-vous, est toute-puissante, et nos habitants sont prévenus contre le progrès. Le bateau de Paton avait laissé Lotbinière l’avant-veille, avec treize passagers, nombre nécessairement fatal. Dans la rade de Québec, mal gouverné, il vient se jeter sur le câble d’un navire. La mer baisse : le courant est rapide. Il penche, il penche. L’eau monte jusqu’aux pavois. Les passagers poussent un grand cri. Comme une grappe serrée, ils s’accrochent au flanc qui sort de l’eau. Mais en vain, le courant est plus fort. Le bateau ne retrouve plus son équilibre : l’eau fait irruption dans la cale ; le mât frappe l’onde ; la grappe humaine disparaît dans les flots ; et la quille légère de la petite berge chavirée apparaît au-dessus du fleuve paisible." Les Letellier auraient pu être une famille heureuse mais le sort s'acharne sur elle : le père meurt dans un naufrage ; peu de temps après c'est le tour de la mère. Les deux jeunes enfants, Joseph et Marie-Louise, sont malheureusement confiés à Eusèbe Asselin, beau-frère du père. Joseph finit par s'enfuir et se retrouve à Québec... A suivre : "Picounoc le maudit"
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Criquet

Andrée Viollis

3h36min00

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288 pages. Temps de lecture estimé 3h36min.
Andrée Viollis (1870-1950) "Camille poussa la porte du couloir obscur qui sentait les champignons et le salpêtre, et, franchissant d’un bond les trois marches du seuil, sauta dans la lumière. Elle demeura un instant immobile, éblouie, clignotant vers la dune escarpée dont les herbes claires tremblaient sur le ciel. On entendait des pas dans la maison, des voix, des bruits de malles traînées sur le plancher, de placards et de tiroirs ouverts et fermés, tout le tumulte de l’arrivée. Des persiennes rabattues claquèrent au-dessus de la fillette. Alors, craignant d’être aperçue, elle se glissa furtivement le long du mur, tourna, et levant la tête vers la façade de côté, que trouait une seule lucarne en pointe : – Michel ! appela-t-elle à demi-voix. Un garçon de quinze à seize ans apparut, la tête hérissée de cheveux noirs, les yeux brillants, la lèvre supérieure mâchurée de larges dents blanches dont l’une, en bas, était un peu cassée. Il était en bras de chemise et nouait une régate rouge autour de son col de flanelle. – Que veux-tu, Criquet ? demanda-t-il. Comment ? Déjà en costume de voyou ? Elle mit les deux mains dans les poches de sa culotte. – Comme tu vois, fit-elle satisfaite. Puis, d’un ton suppliant : – Je t’attends : viens vite tout revoir avec moi ! Michel haussa les épaules." Camille Dayrolles, surnommée Criquet, est une adolescente de 14 ans qui aurait aimé être un garçon et refuse tout ce qui définit "socialement" le sexe féminin...
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Affiche du document La retraite sentimentale

La retraite sentimentale

Colette

2h21min00

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188 pages. Temps de lecture estimé 2h21min.
Colette (1873-1954) « Renaud, vous savez ce que c’est que ça ? » Il se détourne à demi, son journal sur les genoux ; sa main gauche écartée tient une cigarette, le petit doigt en l’air, comme une mondaine tiendrait un sandwich... « Oh ! Renaud, gardez la pose une minute ! C’est celle du « littérateur mondain » tel que le représente sa plus récente photographie dans Femina... Mais devinez ce que j’ai là ? » Il regarde de loin, les sourcils froncés, le petit chiffon que j’agite en l’air, un petit chiffon jauni, large de deux doigts. « Ça ? c’est une vieille « poupée » qui a emmailloté un index endommagé, je pense... Jette donc ça, ma petite fille, ça a l’air sale ! » Cessant de rire, je m’approche de mon mari : « Ce n’est pas sale, Renaud, c’est seulement vieux. Regardez de plus près... C’est l’épaulette de la chemise de Rézi... – Ah ! » Il n’a pas bougé, mais je le connais si bien ! Sa moustache presque toute blanche a remué imperceptiblement et ses jeunes yeux d’un bleu noir d’étang ont noirci encore... Comme son émotion m’est douce et quel orgueil, chaque fois, de savoir qu’un seul de mes gestes remue jusqu’au fond l’eau sombre de ce regard !... J’insiste : « Oui, l’épaulette de la chemise de Rézi... Vous vous souvenez, Renaud ? » Dernier volet de la saga des "Claudine". Claudine vit chez son amie Annie, le temps que Renaud revienne du sanatorium où il est soigné...
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Affiche du document Le démon dans l'âme

Le démon dans l'âme

Théo Varlet

4h40min30

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374 pages. Temps de lecture estimé 4h40min.
Théo Varlet (1878-1938) "Les cigales se taisaient. Le soleil, affleurant le lointain horizon des montagnes bleutées, ruisselait en feu sur la mer, pareille à un lac, dans le cadre des deux promontoires. Sous les pins-parasols, au haut de la pente qui dévale avec ses verdures de cistes, de bruyères et de myrtes jusqu’aux rochers littoraux, les deux amants (époux, d’ailleurs, pour les commodités administratives ; mais ils ignoraient ce détail, ici) allongés sur la toison rousse et feutrée des aiguilles de pin encore chaudes, contemplaient la féerie du couchant. C’était le dernier soir de leurs vacances merveilleuses. Depuis six ans, Étienne Serval et sa femme venaient chaque été sur cette île déserte, incroyablement située à trois lieues au large des côtes provençales, retremper leur idylle aux jouvences de la vie primitive ; et le souvenir de ces quinze jours passés dans la lumière de l’Éden irradiait sur eux comme un sacre. Évasion des tyrannies civilisées ! Loin des toits étouffants, loin des haleines envieuses et mesquines, la vie en liberté, la vie sauvage, allègre d’ignorer les frères-humains et les besoins artificiels... Des hamacs, suspendus aux troncs des pins bercés dans la tiède brise des nuits méditerranéennes ; un feu de « pignes » où faire cuire les produits de la pêche ; au besoin quelques vivres entreposés dans un vieux cabanon sans porte : – et les journées, toutes les journées immenses, depuis l’aube jusqu’à la brune, à vivre en Adam et Ève de ce royaume solitaire, à jouir de toutes les sensations, avec l’ingénuité des sauvages et des enfants, et avec une conscience aiguë de cerveaux civilisés." Face aux murmures inquiétants de 1914, Étienne et Ida mènent une vie d'une apparente sérénité dans le havre de leur mas provençal. Unis par un amour profond, ils sont pourtant à l'aube d'une transformation inéluctable. Tandis que le monde bascule, un "démon dans l'âme" insidieux s'éveille en chacun d'eux, remodelant leurs êtres au gré des tourments extérieurs.
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Affiche du document Une Française en Argentine

Une Française en Argentine

Marguerite Moréno

1h39min00

  • Romans et nouvelles
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132 pages. Temps de lecture estimé 1h39min.
Marguerite Moreno (1871-1948) "Les grosses malles s’entassent dans le camion qui va les emporter à la gare. Le soleil fait briller leurs coins de cuivre polis et bossués ; voici la malle plate qui me suivra dans ma cabine... un sac de cuir jaune... tout y est. Je me sens déjà en voyage, et les pièces me semblent vides maintenant. Des papiers traînent, des clefs pendent aux armoires... Tous ces meubles vont être dispersés... je ne reviendrai plus ici, jamais, jamais... La résolution que j’ai prise de partir m’effraie maintenant qu’il est trop tard pour me dédire, et c’est avec une douleur aiguë que je dis adieu à tout ce qui m’a entourée pendant tant d’années. Je ne sais que faire pour échapper aux souvenirs, à ces souvenirs qui me font fuir mon pays aimé et qui s’acharnent à m’y faire rester... Souvenirs de tendresse et de peine, il faut que je m’en aille pour ne pas mourir de vous. Si je pars, c’est pour regarder un ciel nouveau que des yeux aimés n’ont pas contemplé en même temps que les miens, pour connaître des êtres différents dont la voix n’aura pas l’écho d’une voix chérie... Et au fond de mon âme s’élève l’espoir indistinct encore, d’une vie nouvelle, sur une terre jeune, saine, accueillante... loin des tombes et des lettres jaunies." Au début du XXe siècle, quand l'Argentine s'offre à elle, une Française découvre bien plus qu'un nouveau monde : elle y trouve une part insoupçonnée d'elle-même. Une immersion sensorielle au cœur d'un pays vibrant, vue par les yeux d'une femme en pleine métamorphose.
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Affiche du document La statue de sel et le bonhomme de neige

La statue de sel et le bonhomme de neige

Marguerite Moréno

2h37min30

  • Biographies
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210 pages. Temps de lecture estimé 2h37min.
Marguerite Moreno (1871-1948) "– Ne tourne pas la tête ! m’a crié la prudence. J’ai tout de même tourné la tête : je voulais voir le passé. Je croyais retrouver les bois de printemps que j’ai traversés, leur parfum vert et acide, leurs fleurs fragiles et leurs jeunes oiseaux ; je croyais entendre de nouveau les voix joyeuses qui ont rythmé mes premiers pas dans la vie ; je croyais revoir des visages aimés, des regards fidèles, des sourires tendres... Mauvaise curiosité ! tu ne m’as montré qu’un bois d’automne où j’ai respiré l’odeur des mousses moisies et des fougères mortes, tu ne m’as fait entendre qu’un écho triste, tu n’as rappelé des noms aimés que pour me les montrer gravés sur des tombes ! Mais je ne te maudis pas : tu m’as permis d’évoquer de chères ombres, et de revivre des heures abolies. À cause de toi, j’ai rassemblé des souvenirs et j’ai essayé de tracer de légères images qui portent la ressemblance des visages disparus. Je les ai esquissés tels que je les ai vus, ces visages, en oubliant la renommée, en ignorant l’opinion des autres, en toute humilité. Ils ne fussent d’ailleurs jamais sortis de ma mémoire, si un ami aimé et indulgent, Adolphe Brisson, ne m’avait presque obligée à les exposer ; il a calmé mes scrupules, encouragé mes essais. Adolphe Brisson a connu tous ceux dont je parle, il savait que j’ai dit sur eux la vérité, rien que la vérité... mais peut-être pas toute la vérité !... Elle est si difficile à dire, si difficile même à connaître ! Cette femme nue s’habille si bien !... Que de temps et d’efforts on doit dépenser pour soulever ses derniers voiles ! Il faut être bien sûr de soi pour le tenter. J’ai simplement raconté comment me sont apparus les hommes dont je fus l’interprète ou l’amie (parfois les deux), sans essayer de voir l’autre côté de leur vie, et si le hasard, l’affection ou les confidences m’ont appris ce que je ne savais pas... je l’ai oublié."
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Affiche du document Les mystères de Montréal

Les mystères de Montréal

Auguste Fortier

5h49min30

  • Roman historique
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466 pages. Temps de lecture estimé 5h49min.
Auguste Fortier (1870-1932) "Sur la rive est du Richelieu, à seize milles plus haut que Sorel, s’élève le village de Saint-Denis. Vous voyez de loin le clocher de son église paroissiale et les pignons de ses maisons blanches qui se mirent dans les eaux. Quand vous approchez plus près – si vous êtes en été – vous jouissez d’un coup d’œil magnifique. Sur une étendue qui se déroule sans accident de terrain jusqu’au pied des montagnes de Belœil, vous voyez, autour des maisons, des blés qui jaunissent, des arbres chargés de fruits, ainsi qu’une variété infinie de fleurs. Si vous êtes en automne, vous entendez dans les champs les voix câlines des jeunes filles et les rires francs des gars qui travaillent sous le commandement du père. Il y a un demi-siècle, on y entendit tonner le canon des troupes anglaises, et ces vieux arbres qui vous ombragent portent encore des cicatrices de cette époque de troubles. S’ils pouvaient parler ils vous raconteraient de combien de vaillants défenseurs de la nationalité, de combien d’obscurs martyrs d’un gouvernement despotique, ils ont recueilli le dernier soupir. C’est à cette époque de bouleversement national – 1837 – que commence notre récit. Vers la fin d’août de cette année, François Bourdages, une jeunesse du deuxième rang de Saint-Denis, donnait ce qu’on appelle une grande veillée." Paul Turcotte est un jeune homme dont le passé est lié aux Rébellions des Patriotes de 1837-1838. Ayant participé à ces soulèvements contre le pouvoir colonial britannique, il est contraint de vivre clandestinement, son statut de patriote recherché planant constamment au-dessus de lui. Il devient marin, mais il n'oublie ni sa fiancée Jeanne ni le traitre Charles Gagnon, prêt à tout, qui a vendus les patriotes par jalousie des amours de Paul et Jeanne...
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Affiche du document Pastels

Pastels

Paul Bourget

3h00min45

  • Romans et nouvelles
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241 pages. Temps de lecture estimé 3h1min.
Paul Bourget (1852-1935) "On parle beaucoup de démocratie, par le temps qui court, – ou qui dégringole, comme disait un misanthrope de ma connaissance. Je ne crois pas cependant que nos mœurs soient devenues aussi égalitaires que le répètent les amateurs de formules toutes faites. Je doute, par exemple, qu’une duchesse authentique, – il en reste, – étale aujourd’hui moins de morgue que sa trisaïeule d’il y a cent et quelques années. Le faubourg Saint-Germain, quoi qu’en puissent penser les railleurs, existe encore. Il est seulement un peu plus « noble faubourg » qu’autrefois, par réaction. Parmi les femmes qui le composent, telle qui habite un second étage de la rue de Varenne et qui s’habille tout simplement, comme une bourgeoise, faute d’argent, déploie un orgueil égal à celui de la Grande Mademoiselle à traiter de grimpettes les reines de la mode et du Paris élégant. Cette élégance même dont on proclame la vulgarisation en disant : « aujourd’hui tout le monde s’habille bien, » demeure, elle aussi, un privilège. À quelque point de vue que l’on se place, de fond ou de forme, de principe ou de décor, la prétendue confusion des classes, objet ordinaire des dithyrambes ou de la satire des moralistes, n’apparaît telle qu’à des yeux superficiels. L’aristocratie de titres et celle des mœurs, – elles sont deux, – restent fermées autant, sinon plus, qu’au siècle dernier où un simple talent de causeur permettait à un Rivarol, à un Chamfort, de souper avec les meilleurs des gentilshommes, où le prince de Ligne traitait l’aventurier Casanova, où les grands seigneurs préludaient à la nuit du Quatre Août par d’autres nuits d’une licence impurement égalitaire." Recueil de 10 nouvelles. Paul Bourget, connu pour son approche psychologique et son style réaliste, présente une série de tableaux littéraires. Chaque nouvelle dépeint des situations souvent universelles et offre une réflexion profonde sur la condition humaine, les émotions complexes, les passions et les tourments intérieurs de ses personnages.
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Affiche du document Julie de Carneilhan

Julie de Carneilhan

Colette

2h03min00

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164 pages. Temps de lecture estimé 2h03min.
Colette (1873-1854) "Madame de Carneilhan coupa le gaz, laissa la casserole de porcelaine sur le réchaud. À côté du réchaud elle disposa la tasse Empire, la cuiller suédoise, un pain de seigle roulé dans la serviette turque brodée de soie floche. L’odeur du chocolat chaud lui donna des bâillements nerveux. Aussi bien elle n’avait déjeuné que modérément – une côtelette de porc froid et une tartine beurrée, une demi-livre de groseilles et une tasse de très bon café – sans quitter la confection d’un coussin triangulaire taillé dans un ancienne culotte de cheval, en velours côtelé presque blanc. Une laisse en mailles d’acier très fines, qui avait appartenu, disait Julie de Carneilhan, à un singe – mais son frère assurait que le singe avait appartenu à la laisse – dessinerait, sur l’une des faces du coussin, un C, ou peut-être un J... « Le C est plus facile à coudre, mais le J est plus ornemental. Ça aura de la gueule... » Elle couvrit la casserole fumante, passa un torchon sur la tablette de faïence. Elle remplit d’eau la boîte à lait, referma la poubelle ronde. Ayant assez sacrifié à ses principes de parfaite femme d’intérieur, elle regagna son studio. En passant devant le miroir de l’antichambre, elle rétablit sur son visage une contraction des narines à laquelle elle tenait beaucoup, et qui accentuait, disait-elle, son caractère fauve." À quarante ans, Julie de Carneilhan, divorcée et désargentée, s'accroche aux vestiges d'un passé mondain et à l'amour ambigu qu'elle porte à son ex-mari, Herbert. Alors que celui-ci semble retrouver le bonheur auprès d'une femme plus jeune, Julie se débat entre fierté blessée, jalousie et une lucidité cinglante sur sa propre solitude.
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Affiche du document Feu Mathias Pascal

Feu Mathias Pascal

Luigi Pirandello

3h52min30

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310 pages. Temps de lecture estimé 3h52min.
Luigi Pirandello (1867-1936) "Une des rares choses, peut-être même la seule dont je fusse bien certain, était celle-ci : je m’appelais Mathias Pascal. Et j’en tirais parti. Chaque fois que quelqu’un perdait manifestement le sens commun, au point de venir me trouver pour un conseil, je haussais les épaules, je fermais les yeux à demi et je lui répondais : – Je m’appelle Mathias Pascal. – Merci, mon ami. Cela, je le sais. – Et cela te semble peu de chose ? Cela n’était pas grand-chose, à vrai dire, même à mon avis. Mais j’ignorais alors ce que signifiait le fait de ne pas même savoir cela, c’est-à-dire de ne plus pouvoir répondre, comme auparavant, à l’occasion : – Je m’appelle Mathias Pascal. Il se trouvera bien quelqu’un pour me plaindre (cela coûte si peu) en imaginant l’atroce détresse d’un malheureux auquel il arrive, à un certain moment, de découvrir qu’il n’a ni père ni mère. On pourra alors s’indigner (cela coûte encore moins) de la corruption des mœurs, et des vices, et de la tristesse des temps, qui peuvent occasionner tant de maux à un pauvre innocent. Eh bien ! ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Je pourrais exposer ici, en effet, dans un arbre généalogique, l’origine et la descendance de ma famille et démontrer que j’ai connu non seulement mon père et ma mère, mais encore mes aïeux. Et alors ? Voilà : mon cas est étrange et différent au plus haut point ; si différent et si étrange que je vais le raconter." Mathias Pascal est mort. Du moins, c'est ce que tout le monde croit après la découverte d'un corps méconnaissable... Entre rires amers et désillusions, Pirandello nous entraîne dans une réflexion vertigineuse sur l'identité, le masque social et l'absurdité de la condition humaine.
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Affiche du document Claudine s'en va

Claudine s'en va

Colette

2h28min30

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198 pages. Temps de lecture estimé 2h28min.
Colette (1873-1954) "Il est parti ! Il est parti ! Je le répète, je l’écris, pour savoir que cela est vrai, pour savoir si cela me fera mal. Tant qu’il était là, je ne sentais pas qu’il partirait. Il s’agitait avec précision. Il donnait des ordres nets, il me disait : « Annie, vous n’oublierez pas... » puis, s’interrompant : « Mon Dieu, quelle pauvre figure vous me faites. J’ai plus de chagrin de votre chagrin que de mon départ. » Est-ce que je lui faisais une si pauvre figure ? Je n’avais pas de peine, puisqu’il était encore là. À l’entendre me plaindre ainsi je frissonnais, repliée et craintive, je me demandais : « Est-ce que vraiment je vais avoir autant de chagrin qu’il le dit ? C’est terrible. » À présent, c’est la vérité : il est parti. Je crains de bouger, de respirer, de vivre. Un mari ne devrait pas quitter sa femme, quand c’est ce mari-là, et cette femme-là. Je n’avais pas encore treize ans, qu’il était déjà le maître de ma vie. Un si beau maître ! Un garçon roux, plus blanc qu’un œuf, avec des yeux bleus qui m’éblouissaient. J’attendais ses grandes vacances, chez grand-mère Lajarisse – toute ma famille – et je comptais les jours. Le matin venait enfin où, en entrant dans ma chambre blanche et grise de petite nonne (à cause des cruels étés de là-bas, on blanchit à la chaux, et les murs restent frais et neufs dans l’ombre des persiennes), en entrant, elle disait : « Les fenêtres de la chambre d’Alain sont ouvertes, la cuisinière les a vues en revenant de ville. » Elle m’annonçait cela tranquillement, sans se douter qu’à ces seuls mots je me recroquevillais, menue, sous mes draps, et que je remontais mes genoux jusqu’à mon menton..." Journal d'Annie. Claudine n'est plus le personnage principal. Apparaît Annie : une jeune femme entièrement soumise à son époux Alain. Quand celui-ci part pour un long voyage, Annie est perdue et se retrouve sous la coupe de sa belle-soeur, une femme de caractère, Marthe, mariée à Léon un écrivain sans volonté...
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Affiche du document Manette Salomon

Manette Salomon

Edmond de Goncourt

7h50min15

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627 pages. Temps de lecture estimé 7h50min.
Edmond de Goncourt (1822-1896) Jules de Goncourt (1830-1870) "On était au commencement de novembre. La dernière sérénité de l’automne, le rayonnement blanc et diffus d’un soleil voilé de vapeurs de pluie et de neige, flottait, en pâle éclaircie, dans un jour d’hiver. Du monde allait dans le Jardin des Plantes, montait au labyrinthe, un monde particulier, mêlé, cosmopolite, composé de toutes les sortes de gens de Paris, de la province et de l’étranger, que rassemble ce rendez-vous populaire. C’était d’abord un groupe classique d’Anglais et d’Anglaises à voiles bruns, à lunettes bleues. Derrière les Anglais, marchait une famille en deuil. Puis suivait, en traînant la jambe, un malade, un voisin du jardin, de quelque rue d’à côté, les pieds dans des pantoufles. Venaient ensuite : un sapeur, avec, sur sa manche, ses deux haches en sautoir surmontées d’une grenade ; – un prince jaune, tout frais habillé de Dusautoy, accompagné d’une espèce d’heiduque à figure de Turc, à dolman d’Albanais ; – un apprenti maçon, un petit gâcheur débarqué du Limousin, portant le feutre mou et la chemise bise. Un peu plus loin, grimpait un interne de la Pitié, en casquette, avec un livre et un cahier de notes sous le bras. Et presque à côté de lui, sur la même ligne, un ouvrier en redingote, revenant d’enterrer un camarade au Montparnasse, avait encore, de l’enterrement, trois fleurs d’immortelle à la boutonnière. Un père, à rudes moustaches grises, regardait courir devant lui un bel enfant, en robe russe de velours bleu, à boutons d’argent, à manches de toile blanche, au cou duquel battait un collier d’ambre." "Manette Salomon" est un portrait riche et détaillé de la vie artistique, un drame psychologique et une exploration intemporelle de l'ambition, de la passion et des sacrifices faits au nom de l'amour et de l'art. Découvrez ce joyau oublié qui capture avec vivacité l'esprit d'une époque et les éternelles luttes du cœur humain.
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Affiche du document Isis

Isis

Auguste de Villiers de l'Isle-Adam

2h11min15

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175 pages. Temps de lecture estimé 2h11min.
Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1838-1889) "Il y avait eu soirée au palais Pitti. La duchesse d’Esperia, belle dame de la plus gracieuse distinction, avait présenté à tout Florence le comte de Strally-d’Anthas. Il annonçait de dix-huit à vingt ans au plus. Il voyageait et venait d’Allemagne. Sa mère était de l’une des plus illustres maisons d’Italie ; on le savait. Il se trouvait donc allié aux plus hautes noblesses du pays ; la duchesse était même un peu sa cousine ; qu’il fût présenté par elle, ne souffrait aucune difficulté. Le prince Forsiani, nommé, depuis la veille, ambassadeur de Toscane en Sicile, avait paru s’intéresser à lui. C’était un vieux courtisan, fin et froid, mais solidement estimé de tous. Dans la mesure de l’indifférence du monde, il était assez aimé. Le jeune homme, après les respectueuses formules d’usage, s’était assis devant une table d’échecs, vis-à-vis de lord Seymour, et le cercle d’amateurs et d’ennuyés marquants avait environné cette partie. On dansait dans les autres salons. Des demi-paroles furent échangées touchant la conduite de ce jeune Allemand, qui jouait, au lieu de danser, selon son âge. Divers courants d’idées remuèrent bientôt, dans le vague, autour du prince Forsiani, de la duchesse et de M. de Strally, dont la belle physionomie fut commentée. Ce qui fit sensation, ce fut la présentation du jeune homme au nonce-légat (qui daigna survenir vers les onze heures) par le duc d’Esperia lui-même." Le jeune prince Wihelm de Strally-d'Anthas, à Florence, fait la connaissance de l'énigmatique Tullia Fabriana... A l'origine, "Isis" devait paraître en plusieurs volumes. Mais Auguste de Villiers de l'Isle-Adam n'en a écrit que le premier.
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Affiche du document La marquise de Sade

La marquise de Sade

Rachilde

4h40min30

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374 pages. Temps de lecture estimé 4h40min.
Rachilde (1860-1953) "La petite fille se faisait tirer par le bras, car la chaleur de ce mois de juillet était vraiment suffocante. Elle voyait, de loin en loin, des places très désirables dans les fossés de la route, des places où une petite fille comme elle eût trouvé autant d’ombre et autant d’herbe qu’elle en pouvait souhaiter. Mais la cousine Tulotte marchait à grands pas, sans ombrelle, tirant toujours, ne soufflant jamais, insensible aux rayons brûlants du soleil. – Tulotte ! déclara tout d’un coup la petite, j’ai trop chaud, je ne veux plus... – Allons donc ! cria mademoiselle Tulotte, est-ce qu’une fille de militaire doit reculer ? Nous avons fait la moitié du chemin. Ta mère n’est pas contente quand tu restes à la maison. Il te faut de l’exercice, tu deviendrais bossue si on t’écoutait. Ah ! tu es une fameuse momie ! L’idée fixe de la cousine Tulotte était que les enfants deviennent bossus lorsqu’ils annoncent des goûts sédentaires. Elle avait la plus triste opinion de cette petite Mary qui demeurait des journées entières à rêver dans les coins noirs, la chatte de la cuisinière sur les bras, berçant la bête avec un refrain monotone et pensant on ne savait quoi de mauvais. Mary s’arrêta prise de colère. – Non, je ne veux plus ! répéta-t-elle en enfonçant ses ongles dans le poignet de la cousine. Celle-ci fit un haut-le-corps d’indignation. – La voilà qui me griffe, à présent !... fit-elle, et, si elle n’avait pas tenu de l’autre main une boîte au lait, elle eût vigoureusement corrigé l’irrascible créature. – Je le dirai à ton père ! s’écria la cousine Tulotte." Mary grandit, comme tous les enfants de militaire, au fil des garnisons. Son père est colonel du 8e hussard et sa mère une femme effacée et maladive. Un jour, elle assiste à la mort d'un boeuf dans un abattoir. Cette vision va la marquer...
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