BONNE NOUVELLE !
La MDV ouvre sa nouvelle page numérique :
L'INSTANT LITT'
Une nouvelle sélection d'ouvrages d'ouvrages à télécharger... et à dévorer.
Vous vous reconnaissez en lecteurs compulsifs ou en furieux des écrans ?
Vos valises plient souvent sous le poids des piles de livres, vous êtes adeptes du "tout écran" et avez peu à peu perdu l'habitude de passer en bibliothèques.
Pour vous, une petite révolution s'annonce sur la mallette numérique, vous pouvez, dès à présent, emprunter ou télécharger gratuitement des livres numériques (sur votre liseuse, votre smartphone, votre ordinateur ou votre tablette...).
« Livres à télécharger, comment ça marche ?
Je lis sur smartphone, tablette, liseuse ou PC ? La première fois peut être compliquée car vous devez régler vos paramètres et mettre en place l’outil de lecture. Une fois cette étape franchie l’emprunt digital deviendra plus simple.
Comment télécharger un livre sur un ordinateur, une tablette ou une liseuse ?
Nicolas Mathieu, Virginie Despentes, Philippe Claudel, Maria Pourchet, Jean-Paul Didierlaurent, Elise Fischer, Frédéric Volot, Gilles Laporte, Laurent Petitmangin, Valérie Perrin, Pierre Pelot, Agnès Ledig....
Laurent Petitmangin
Gilles Laporte
Lilyane Beauquel
Lilyane Beauquel
Frederique Volot
Valérie Perrin
Johan Heliot
Dominique Sylvain
Elise Fischer
Jérôme Camut
Sophie Chérer
Pierre Pevel
Jeanne Cressanges
Michel Bernard
Thierry Hesse
Jean Vautrin
Sophie Loubière
Benoît Duteurtre
Agnès Ledig
Claudie Hunzinger
Eric Reinhardt
Brigitte Kernel
Aurélie Filippetti
Jean-Paul Didierlaurent
Pierre Pelot
Richard Rognet
Richard Rognet
Richard Rognet
Richard Rognet
André Guyaux
Magali Mougel, Bernard-Marie Koltès...
Magali Mougel
Bernard-Marie Koltès
Jean-Benoit Cormier Landry
Stina Palm
de Nicolas Mathieu
Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages sur France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, et basta. Sauf que les usines sont pleines de types n'ayant plus rien à perdre. Comme ces deux qui ont la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt 45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne… Voir "En quelques mots... Nicolas Mathieu"Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages sur France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, et basta. Sauf que les usines sont pleines de types n'ayant plus rien à perdre. Comme ces deux qui ont la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt 45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne… Voir "En quelques mots... Nicolas Mathieu"Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages sur France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, et basta. Sauf que les usines sont pleines de types n'ayant plus rien à perdre. Comme ces deux qui ont la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt 45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne… Voir "En quelques mots... Nicolas Mathieu"Une usine qui ferme dans les Vosges, tout le monde s’en fout. Une centaine de types qui se retrouvent sur le carreau, chômage, RSA, le petit dernier qui n’ira pas en colo cet été, un ou deux reportages sur France 3 Lorraine Champagne-Ardenne, et basta. Sauf que les usines sont pleines de types n'ayant plus rien à perdre. Comme ces deux qui ont la mauvaise idée de kidnapper une fille sur les trottoirs de Strasbourg pour la revendre à deux caïds qui font la pluie et le beau temps entre Épinal et Nancy. Une fille, un Colt 45, la neige, à partir de là, tout s’enchaîne… Voir "En quelques mots... Nicolas Mathieu"
Forfaitde Nicolas Mathieu
Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s’emmerdent comme c’est pas permis. C’est là qu’ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d’une vallée, d’une époque, de l’adolescence, le récit politique d’une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt, cette France de l’entre-deux, celle des villes moyennes et des zones pavillonnaires, où presque tout le monde vit et qu’on voudrait oublier.
Forfaitde Nicolas Mathieu
Hélène a bientôt 40 ans. Elle a fait de belles études, une carrière. Elle a réalisé le programme des magazines et le rêve de son adolescence : se tirer, changer de milieu, réussir. Et pourtant, le sentiment de gâchis est là, les années ont passé, tout a déçu.
Christophe, lui, n’a jamais quitté ce bled où ils ont grandi avec Hélène. Il n’est plus si beau. Il a fait sa vie à petits pas, priv ilégiant les copains, la teuf, remettant au lendemain les grandes décisions, l’âge des choix. On pourrait croire qu’il a tout raté. Et pourtant, il croit dur comme fer que tout est encore possible.
Connemara c’est l’histoire d’un retour au pays, d’une tentative à deux, le récit d’une autre chance et d’un amour qui se cherche par-delà les distances dans un pays qui chante Sardou et va voter contre soi.
de Corinne Merle
49 pages. Temps de lecture estimé 37min.
« Écrire c'est gagner sur la honte. Cela demande au préalable de la comprendre. J'ai ce projet au fond de moi et sur le bout des doigts depuis des années. Une parole que je souhaite faire sortir de ma gorge. Ma parole, la parole des femmes qui m'habitent et qu'il faut faire entendre. Le proverbe populaire dit que le silence est d'or et la parole d'argent. C'est faux quand il s'agit de viol. Quand il s'agit de viol le silence est une arme létale. Rien à voir avec de l'or. La lecture du King Kong théorie de Virginie Despentes, m'a réellement sauvé la vie. Grâce à ces mots je n'étais plus seule et puisqu'elle pouvait en parler et l'écrire, je pouvais aussi le faire. »
de Virginie Despentes
Le roman se passe à Paris, de nos jours, dans le dix-huitième arrondissement. C'est le roman de l'ambition et de l'innocence, une version rock et déjantée des Illusions perdues. Pauline et Claudine sont soeurs jumelles. Mais elle sont aux antipodes l'une de l'autre. Claudine aime la magouille et le mensonge, ferait tout et plus pour arriver à ses fins, provinciale enivrée de Paris. Pauline aime la droiture. Mais qui dit que les purs ont le monopole du coeur ? Quand Claudine se défenestre, Pauline prend sa place, dans le vie et au sein d'un groupe rock. Ce troc d'identités se révèle vite un jeu dangereux, une chasse aux dupes, un festival d'arnaques où les méchants ne sont jamais ceux qu'on croit. Virginie Despentes, qui connaît intimement le monde du rock et ses coulisses, fait défiler ses femmes, prêtes à tout, jusqu'au sacrifice : Pauline et ses arrangements avec la vérité, Agnès, l'ancienne alcoolique, sauvée par l'amour, Claudine la fonceuse. Tout comme Baise moi et Les chiennes savantes, le dernier roman de Virginie Despentes secoue les conventions du style, mêlant la langue de la rue et le naturel sans tabous des personnages, mais avec une tendresse qu'elle n'avait jamais montrée jusque là pour l'espèce humaine.
Forfaitde Virginie Despentes
Valentine disparue... Qui la cherche vraiment ?
Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se recontrer, et finissent par composer, sur ton ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.
de Virginie Despentes
"Nadine se regarde dans la vitrine de la pharmacie. Sa jupe la serre trop, elle remonte quand elle marche. On lui voit tout son cul qui ondule et qui veut qu'on la baise.
Quand elle va travailler, elle a toujours la même tenue, toujours le même parfum, toujours le même rouge à lèvres. Comme si elle avait réfléchi à quel costume endosser et elle ne voulait plus en entendre parler.
Ceux qu'elle croise la regardent différemment quand elle a sa tenue de tapin. Elle dévisage les gens, tous les messieurs qu'elle croise peuvent l'avoir. Même les plus vieux et les plus sales peuvent venir sur elle. Pourvu qu'ils paient comptant, elle se couche sur le dos pour servir à n'importe qui.
Métro Charpennes. Elle marche vite. Claquent les talons de l'asphalteuse..."
Baise-moi fut publié en 1993.
On découvrit un écrivain : Virginie Despentes.
de Virginie Despentes
« J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. » V.D.
Forfaitde Virginie Despentes
"La cabine n°1 avait quelque chose du confessionnal, version luciférienne. Granules épais rouge sombre le long des murs, comme repeints d'un vomi de viande saignante. C'était une pièce étroite et haute de plafond, séparée en son milieu par un gros grillage noir. Le client était assis en contrebas..."
Louise travaille dans un peep-show et elle fait ça bien. Sans se forcer. Elle se renverse contre le mur, ferme les yeux et se met au boulot... Elle officie patiemment avec parfois cette envie d'être ailleurs, d'échapper à son histoire...
Mais le jour où on découvre deux filles sur le carreau, gorges et visages bien nettoyés, écorchés... ça rigole plus pareil, d'un coup... et Louise d'en apprendre, des choses, sur ce que les garçons font aux filles.
de Virginie Despentes
QUI EST VERNON SUBUTEX ? Une légende urbaine.Un ange déchu.Un disparu qui ne cesse de ressurgir.Le détenteur d’un secret.Le dernier témoin d’un monde disparu.L’ultime visage de notre comédie inhumaine.Notre fantôme à tous. LE RETOUR DE VIRGINIE DESPENTES
Forfaitde Virginie Despentes
Vernon subutex, 2 est la suite du volume publié en janvier 2015, et salué par une presse magnifique.« On peut faire tourner Vernon Subutex entre ses doigts comme une pierre précieuse changeant de couleur à la lumière du jour. »
Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche« Un art consommé de mêler des personnages, des voix, des intrigues avec un incontestable sens du changement de rythme. Ce n’est pas un roman, c’est un électrocardiogramme. »
Etienne de Montety Le Figaro Littéraire« Rarement le lecteur s’émouvra pour une telle galaxie de personnages. »
Thomas Mahler Le Point
« Une formidable cartographie de la société française contemporaine. »
Nelly Kaprièlian, Les Inrocks« Une comédie humaine d’aujourd’hui dont Balzac pourrait bien se délecter dans sa tombe. »
Pierre Vavasseur, Le Parisien« Une grande fresque d’aujourd’hui. On se doutait que Despentes pouvait l’écrire, mais on ne savait pas qu’elle y parviendrait avec une telle grâce. »
Frédéric Beigbeder, Le Figaro magazine « Le prochain tome devrait sortir vers la fin mars. Vivement le printemps. »
Thierry Gandillot, Les Echos
de Philippe Claudel
Cet ouvrage rassemble principalement les textes très personnels écrits par Philippe Claudel dans l'hebdo Le 1 sur le smic, sur la prison, sur l’aliénation du travail en particulier, ainsi que deux nouvelles, l’une sur la séduction (Eyes wide shut), l’autre sur un homme aux pulsions criminelles (Le Voisin). Philippe Claudel, prix Renaudot, traduit dans plus de 40 langues, a aussi prévu de sélectionner des textes inédits et/ou publiés dans des revues sur des thèmes qui lui sont chers (en particulier sur la prison). Membre de l’Académie Goncourt depuis 2012, Philippe Claudel est notamment l’auteur aux éditions Stock des Âmes grises et du Rapport de Brodeck. Également cinéaste, Philippe Claudel a entre autres réalisé Il y a longtemps que je t’aime (2008) avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein. Son dernier film, Une enfance, est sorti en salle au mois de septembre 2015.
Forfaitde Philippe Claudel
En 63 textes, d’« Acacia » à « Voyage », Philippe Claudel évoque autant de parfums de l’enfance et de l’adolescence. Chaque évocation fait resurgir un monde oublié, dont certaines traces demeurent : l’après-rasage du père, la crème solaire de la mère, les cheveux soyeux des premières amoureuses, les Gauloises et les Gitanes, la cannelle des gâteaux et du vin chaud, le charbon qui réchauffe, l’encre de l’écolier, le foin des champs, le pull-over de l’oncle… Des senteurs douces ou âcres, simples ou raffinées.
Au fil du récit, se dessine un paysage de sapins, de champs à la terre noire et de rivières, et revit un monde de gens simples et vrais, pour lesquels leur lit de naissance est celui de leur mort. En leur rendant hommage, pour la première fois, et « malgré lui », Philippe Claudel se raconte. Il raconte ses origines, sa Nancy natale, Dombasle, la ville où il est né et habite toujours, ses parents, ses sœurs, comme il ne l’a jamais fait.
de Philippe Claudel
« C’est en ne cherchant pas que tu trouveras. » Comment l’Enquêteur du nouveau roman de Philippe Claudel aurait-il pu s’en douter ? Comment aurait-il imaginé que cette enquête de routine serait la dernière de sa vie ? Chargé d’élucider les causes d’une vague de suicides dans l’entreprise d’une ville qui ressemble hélas à toutes les nôtres, l’Enquêteur est investi d’une mission qu’il doit mener à terme comme il l’a toujours fait. Des signes d’inquiétude s’emparent de lui peu à peu : l’hôtel où il s’installe accueille tantôt des touristes bruyants et joyeux, tantôt des personnes déplacées en détresse. Dans l’entreprise où il devrait être attendu afin de résoudre son enquête, personne ne l’attend et tous lui sont hostiles. Est-il tombé dans un piège, serait-il la proie d’un véritable cauchemar ? On l’empêche de boire, de dormir, de se nourrir, on ne répond jamais à ses questions que par d’autres questions. Le personnel même est changeant, soit affable soit menaçant. À mesure qu’il avance dans ses découvertes, l’Enquêteur se demande s’il n’est pas lui-même la prochaine victime d’une machine infernale prête à le broyer comme les autres. On devine ainsi que l’impuissance de l’Enquêteur à clore son enquête reflète notre propre impuissance face au monde que nous avons construit pour mieux nous détruire.
Forfaitde Philippe Claudel
Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L’Allemagne a une haleine de gouffre. » Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n’en finit pas, et l’on apprend qu’il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d’un hospice, mais qui est le plus cruel d’entre eux, puisque l’homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l’Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu’est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l’usine où elle s’égare et joue ?
Forfaitde Philippe Claudel
Monsieur Linh est un vieil homme. Il a quitté son village dévasté par la guerre, n’emportant avec lui qu’une petite valise contenant quelques vêtements usagés, une photo jaunie, une poignée de terre de son pays. Dans ses bras, repose un nouveau-né. Les parents de l’enfant sont morts et Monsieur Linh a décidé de partir avec Sang diû, sa petite fille. Après un long voyage en bateau, ils débarquent dans une ville froide et grise, avec des centaines de réfugiés. Monsieur Linh a tout perdu. Il partage désormais un dortoir avec d’autres exilés qui se moquent de sa maladresse. Dans cette ville inconnue où les gens s’ignorent, il va pourtant se faire un ami, Monsieur Bark, un gros homme solitaire. Ils ne parlent pas la même langue, mais ils comprennent la musique des mots et la pudeur des gestes. Monsieur Linh est un cœur simple, brisé par les guerres et les deuils, qui ne vit plus que pour sa petite fille. Philippe Claudel accompagne ses personnages avec respect et délicatesse. Il célèbre les thèmes universels de l’amitié et de la compassion. Ce roman possède la grâce et la limpidité des grands classiques.
Forfaitde Philippe Claudel
"Le regard des gens qui apprenaient que j'allais en prison. Surprise, étonnement, compassion. " Vous êtes bien courageux d'aller là-bas !" Il n'y avait rien à répondre à cela. Le regard me désignait comme quelqu'un d'étrange, et presque, oui, presque, quelqu'un d'étranger. J'étais celui qui chaque semaine allait dans un autre monde; Je pensais alors au regard qui se pose sur celui qui dit : "Je sors de prison."Si moi, déjà, j'étais l'étranger, lui, qui était-il pour eux ?"
Forfaitde Philippe Claudel
Une jeune enfant est retrouvée morte, assassinée sur les berges engourdies par le gel d’un petit cours d’eau. Nous sommes en hiver 1917. C’est la Grande Guerre. La boucherie méthodique. On ne la voit jamais mais elle est là, comme un monstre caché. Que l’on tue des fillettes, ou que des hommes meurent par milliers, il n’est rien de plus tragiquement humain.
Qui a tué Belle de Jour ? Le procureur, solitaire et glacé, le petit Breton déserteur, ou un maraudeur de passage ?
Des années plus tard, le policier qui a mené l’enquête, raconte toutes ces vies interrompues : Belle de jour, Lysia l’institutrice, le médecin des pauvres mort de faim, le calvaire du petit Breton... Il écrit avec maladresse, peur et respect. Lui aussi a son secret.
Les âmes grises sont les personnages de ce roman, tout à la fois grands et méprisables. Des personnages d’une intensité douloureuse dans une société qui bascule, avec ses connivences de classe, ses lâchetés et ses hontes. La frontière entre le Bien et le Mal est au coeur de ce livre d’une tension dramatique qui saisit le lecteur dès les premières pages et ne faiblit jamais. Jusqu’à la dernière ligne.
de Philippe Claudel
« Le rire contre les armes. Et l’ironie pour se moquer de nous.
L’homme est sans doute le seul animal à commettre deux fois les mêmes erreurs. Il est aussi l’unique à fabriquer le pire et à le dépasser sans cesse. À observer le monde comme il va, on hésite alors entre les larmes et le rire.
J’ai choisi dansInhumaines de m’affubler d’un nez rouge, d’exagérer le vrai pour en saisir l’atroce. Ma volonté était de cette façon de tempérer la cruauté née de notre société en la croquant de façon grotesque, ce qui permet de s’en moquer, en espérant contribuer à la corriger aussi, même si je n’ai guère d’illusion sur ce point : restons modeste.
En 2000, j’avais déjà écrit un roman, J’abandonne, sur la vulgarité de notre monde et sa bêtise. Cela ne me faisait pas rire à l’époque, et le texte était serré comme un coup de poing. Avec le temps, j’ai préféré l’humour et la satire, comme dans Le Paquet ou dans L’Enquête, pour dire comment nous allions droit dans le mur, un mur plus solide que nos pauvres caboches.
Je suis convaincu qu’il est des situations où la littérature doit se transformer en papier de verre pour décaper les cervelles : cela fait un peu mal au début mais cela chatouille aussi. Et après tout, à mon très petit niveau, je ne fais avec ce roman de moeurs que m’inscrire dans un sillon tracé depuis longtemps par des aînés prestigieux, Pétrone, Rabelais, Molière, Voltaire, Villiers de L’Isle-Adam, Jarry, l’Apollinaire des romans érotiques et absurdes, Georges Fourest, les Surréalistes, Ionesco, Roland Topor, Pierre Desproges et bien d’autres qui se sont
servis de l’outrance et de la farce pour transcrire nos errements, et amuser leur public en le déshabillant.
Bien des peintres et graveurs aussi m’ont inspiré depuis longtemps, qui ont su se pencher sur les monstres : Jérôme Bosch, Brueghel, Jacques Callot, Monsu Desiderio, Füssli, George Grosz, Alfred Kubin, Otto Dix, le Topor dessinateur, Reiser, Jean Rustin, Cardon, sans oublier la joyeuse bande du mythique Hara-Kiri. Et dans le cinéma, comment ne pas citer Dino Risi et ses propres Monstres, mais aussi plus près de nous le devenu culte désormais C’est arrivé près de chez vous de Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde,
Inhumaines est inspiré de faits réels. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existant est totalement volontaire. J’ai simplement forcé un peu le trait. À peine. Et je n’ai d’autre ambition que faire rire, même jaune, à nos propres dépens, à commencer par les miens.
Inhumaines est à la vérité ce que le palais des glaces est au réel : exhibant un reflet convexe, parfois concave, rétréci ou agrandi, même s’il déforme, il ne ment jamais. »
de Maria Pourchet
Laure, prof d’université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d’un pavillon. À 40 ans, il lui semble être la somme, non pas de ses désirs, mais de l’effort et du compromis.
Clément, célibataire, 50 ans, s’ennuie dans la finance, au sommet d’une tour vitrée, lassé de la vue qu’elle offre autant que de YouPorn.
Laure envie, quand elle devrait s’en inquiéter, l’incandescence et la rage militante qui habitent sa fille aînée, Véra.
Clément n’envie personne, sinon son chien.
De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu’elle finisse.
Ils vont être l’un pour l’autre un choc nécessaire.
Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l'un de l'autre en assouvissant le désir… Convaincus qu’il se dompte.
Dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l'amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu’on ne le croit.
Maria Pourchet est romancière et scénariste. Feu est son sixième livre.
de Maria Pourchet
'Paul était devant le poste, à mille lieues d'envisager qu'on pût lui réserver un anniversaire surprise fin juin, à lui, natif de février...' Sur le toit-terrasse d'un hôtel parisien, en attendant qu'on leur serve quelque chose à boire et que Paul apparaisse au bras de Marguerite, les invités prennent possession des lieux. Peu à peu, la soirée dérive loin du projet initial. À l'autre bout de la ville, Marguerite tente en vain de convaincre Paul de sortir sans dévoiler la surprise. C'est le début d'une guerre dont les proportions vont bientôt leur échapper à tous deux. Maria Pourchet explore le fonctionnement d'un couple contemporain, les origines de son désastre mais aussi l'étendue des solitudes, chacun tentant d'échapper à l'autre, à la vérité, à lui-même. On rit à chaque page... non sans un certain effroi.
Forfaitde Maria Pourchet
'Le vendredi soir, Ludivine met des fringues couvrantes, absolument pas pute, elle essuie son maquillage de bagnole volée dans les toilettes, elle marche en regardant ses godasses. Et ça fonctionne du tonnerre de Dieu. Sa mère l’attend au portail, elle lui refile un pain aux raisins en disant embrasse maman, ma puce, t’as bien travaillé, t’as bien mangé. Ludivine dit oui, la daronne doit penser super, elle est encore vierge, elle fera des études.' Adolescent subversif et railleur, Fabien écrit d’un centre de repos, dont il ne pourra sortir que s’il raconte les événements qui l’y ont conduit. Sur des cahiers à carreaux, il adresse à sa psychiatre le récit mordant de sa vie dans une pension catholique en 1992. Mais aussi ses week-ends de fils unique, dont l’humour ne masque pas tout à fait le désarroi, au sein d’une famille décomposée par un mystérieux drame…
Forfaitde Maria Pourchet
"Reine, c’est son prénom. Pas tout à fait jolie, pas encore, mais fière, du moins butée. Le nez bref, busqué, la peau parfaite et deux yeux sans aucun rapport : un bleu, un presque noir. L’un songeur, terrifié et l’autre qui vous emmerde." À trente-deux ans, Reine, surdiplômée, vient de décrocher un énième poste haut-placé. Mais la mécanique de la réussite se grippe et la jeune femme en profite pour tout envoyer balader. La voilà libre de s’inventer une nouvelle vie, une fortune, un avenir. À ses côtés, un triomphe de la République, Étienne, trépigne sous les ordres d’un P-DG increvable, certain qu’il ferait mieux à sa place. Et puis Pierre, un mari raisonnable. Et bientôt Marin, une passion trouvée au bon moment – ou au pire, tout dépend de ce qu’on attend de l’amour.
Forfaitde Maria Pourchet
Dans une maternité, une femme épuisée, sous perfusion. Elle vient d’accoucher d’une fille, Adèle, et contemple le berceau, entre amour, colère et désespoir. Quelque chose la terrifie au point de la tenir éveillée, de s’interdire tout repos : la loi de la reproduction. De génération en génération, les femmes de sa lignée transportent la blessure de leur condition dans une chaîne désolidarisée, sans merci, où chacune paye l’ardoise de la précédente. Elle le sait, elle en résulte, faite de l’histoire et de la douleur de ses aînées. Elle voudrait que ça s’arrête. Qu’Adèle soit neuve, libre.
Alors comme on vide les armoires, comme on nettoie, elle raconte. Adressant à Adèle le récit de son enfance, elle explore la fabrique silencieuse de la haine de soi qui s’hérite aussi bien que les meubles et la vaisselle. Défiance du corps, diabolisation de la séduction, ravages discrets de la jalousie mère-fille… Elle offre à Adèle un portrait tourmenté de la condition féminine, où le tort fait aux femmes par les femmes apparaît dans sa violence ordinaire.
Et c’est véritablement un cadeau. Car en mettant à nu, rouage après rouage, la mécanique de la transmission, elle pourrait parvenir à la détruire.
Maria Pourchet est romancière. Elle a notamment signé Rome en un jour (Gallimard, 2013) etChampion (Gallimard, 2015).
de Maria Pourchet
D'abord Victoria, jeune personne en quête d'avenir. Peu pressée de cotiser et convaincue que tout arrive, elle est disposée à étudier n'importe quelle offre du Destin – en dehors du travail. Victoria se tient donc la plupart du temps au balcon, dans un état de vigilance avancée. Sous le même toit, Marc-Ange, quelqu'un d'assez facile à vivre. Jadis professeur de Victoria, il est aujourd'hui son compagnon alors qu'il s'était juré de ne pas tomber dans le panneau. De son prochain, Marc-Ange n'attend rien d'extraordinaire : qu'il aille voir ailleurs s'il y est. Ça ne l'empêche pas d'avoir un fils, le Petit, brillant sujet de dix ans prompt à donner son avis sur des questions extérieures à son champ d'expertise, dans une langue trop recherchée pour être honnête. Qui d'autre? Les Dupont. En ce moment les Dupont – un jeune, un vieux, l'un poli l'autre non – vivent sur le trottoir, d'air frais et d'on ne sait quoi. Bref chacun est à peu près à sa place. Pour l'instant. Tout arrive, en effet.
ForfaitLe catalogue va continuer à s'enrichir... selon la disponibilité du catalogue.
Prochaine sélection : le policier, ça va frémir dans les chaumières !
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